Nul besoin de nous faire un dessin : les gesticulations désordonnées de certains élus d’opposition herblinois nous indiquent que la campagne électorale est bel et bien lancée. Et nous sommes déjà fixés sur une chose : la mauvaise foi sera au rendez-vous.
Nous avons assisté hier à une mobilisation de personnels de l’éducation nationale, l’éducation périscolaire, d’entretien et de restauration, de parents d’élèves. Tous éreintés par une gestion de la crise sanitaire et ses innombrables protocoles ministériels mal adaptés, victimes d’une mésentente entre le Ministère de la Solidarité et de la Santé et celui de l’Education Nationale et de la Jeunesse.
Il est évident que cette crise sans précédents appuie là où ça faisait déjà mal. Les gouvernements successifs depuis une trentaine d’années ont oublié de considérer nos enfants comme « l’avenir dont il faut prendre soin ». Les réformes se sont empilées et ont usé jusqu’à la moelle notre système éducatif et instructif, laissant nos enfants sur le bord du chemin.
Des négociations ont eu lieu cette nuit ; les syndicats reconnaissent que : « des engagements ont été pris, on jugera dans les prochains jours ». Chose rare, le Ministre Blanquer présente même des excuses et reconnaît avoir fait des erreurs, pris dans un processus de décision sans doute à revoir. Une porte entr’ouverte. En tous cas, plus entr’ouverte que celle de la candidate Hidalgo qui a lâché hier aux manifestants qu’elle ne pouvait rien faire n’étant pas au gouvernement ! La réplique de Cyrano –en faisant abstraction du sexe visé-, aurait été fort adaptée : « Ah ! non ! c’est un peu court jeune homme ! On pouvait dire … Oh ! Dieu ! bien des choses en somme… ». Car Madame Hidalgo a sans doute oublié dans l’émotion du moment qu’elle était aussi Maire d’une grande ville. Et que les Maires ont une compétence en matière d’éducation périscolaire. Car il n’y avait pas que les enseignants qui manifestaient hier ! C’était l’écosystème éducatif dans sa globalité. Un mensonge à l’égard du public c’est certain, une trahison à l’égard de ceux qui croient en une vraie politique de gauche sociale et non pas seulement sociétale, c’est probable.
Quant à certains élus de l’opposition herblinoise, ils frisent avec le populisme puisque leurs tweets incendiaires et intervention dans la presse locale n’ont pas apporté d’eau au moulin, pire ont montré leur incapacité à faire preuve de bonne foi. Ils mettent sur le dos du Maire la mauvaise gestion de la crise sanitaire dans les écoles alors que celui-ci applique les protocoles changeants du gouvernement dont ils se réclament. Ils ne prennent pas en compte la souffrance au travail actuelle des agents de la ville dont ils sont les élus-employeurs (le « quand on veut, on peut. » a ses limites). Ils sous-entendent même qu’ils sont bien les seuls à soutenir les familles.
Pourtant, la veille, le Maire de Saint-Herblain a organisé une conférence des Présidents de groupe réunissant autour de lui les chefs/cheffes des groupes d’opposition. La veille, donc, nous a été exposée l'organisation des services du périscolaire notamment avec la fermeture à tour de rôle des services dans les écoles. Ceci afin de faire le mieux possible pour impacter le moins possible les parents tout en soulageant le plus possible les agents. Equation compliquée. Nous avons eu l'occasion de poser nos questions et de nous exprimer. Mais chez ces élus si prolixes sur les réseaux, silence radio. Aucune proposition soumise. Aucune remarque apportée. Etre opposants n’empêche pas d’être aussi des soutiens quand la situation l’exige.
La campagne électorale est bel et bien lancée. Et nous sommes déjà fixés sur une chose : la mauvaise foi, la trahison et le mensonge sont déjà au rendez-vous.
Sébastien ALIX et Catherine MANZANARES