Printemps 2018 : les fleurs poussent et les décisions politiques aussi. Le 30 mars de cette année-là, le Bureau Métropolitain acte que Nantes Métropole va devenir propriétaire d’un terrain sur Tougas / Saint-Herblain pour permettre l’implantation en 2022 d’un méthaniseur privé. Octobre 2018, nous arrivons aux portes de l’automne : les feuilles des arbres tombent, les feuilles de route aussi. Celles de la transition énergétique et de l’économie circulaire sont votées à l’unanimité en Conseil Métropolitain. L’implantation du méthaniseur privé sur Saint-Herblain est inscrite noir sur blanc. Notre ville n’a donc pas la main sur des décisions qui concernent son territoire, ses habitants. Les compétences étant dans les mains de la Métropole toute puissante. Mais ça, nous l’avions déjà dit en 2021 quand nous avions été les seuls à voter contre le pacte métropolitain.
Printemps 2023 : des habitants de Saint-Herblain et d’Indre sont remontés contre le projet et le font savoir notamment à coups de communiqués de presse. Les commentaires relevés lors de l'enquête publique montrent des inquiétudes, des arguments sont mis en avant. Mais attention ! Certaines associations dont la neutralité interroge tentent de prendre la parole au nom des habitants, visant des Hommes et non des choix politiques, semant les graines de la montée de la violence dont sont victimes les élus de plus en plus souvent, parlant d’omerta sans mesurer l’outrance du propos. La liberté d’expression ne doit pas empêcher la responsabilité des prises de paroles et des écrits. Ce populisme local est inquiétant.
Quant à certains élus d’aujourd’hui, ils étaient déjà élus en 2018. Ils montrent des signes de perte de mémoire inquiétants. Ils se plaignent à coups de tweets qu’« il reste encore beaucoup d’interrogations sur le choix du lieu, la sécurité et les risques de pollution ». Pourtant le vote unanime auquel ils ont participé au conseil métropolitain de 2018 indique en tous cas que le projet ne les avait pas autant inquiétés à cette époque. Une explication s’impose.
Nous remarquons aussi, non sans ironie, que les élus souvent porte-paroles des lobbies anti-nucléaires sont pris aujourd’hui sans l’avouer à leur propre piège, les entraînant dans un comportement schizophrène déviant vers « l’anti-tout » dogmatique. Leur parole un temps écoutée car axée sur la peur du lendemain, nous a empêchés d’être prêts pour une transition énergétique indispensable.
Des habitants nous ont interpellés pour nous demander ce que nous pensions de ce dossier. Nous pourrions être tentés de communiquer dans la presse en nous gargarisant comme certains le font si bien de connaître le dossier. Qui n’a toujours pas été communiqué aux élus dans son entièreté, celui-ci étant en cours d’instruction. Ce serait donc mentir aux Herblinois. D’ailleurs, ceux qui nous suivent connaissent notre façon de fonctionner. Mais n’oubliez pas que quoiqu’en dise le Conseil Municipal de Saint-Herblain, la décision reviendra au Préfet. Ceci n’empêche bien sûr pas de donner notre avis comme les habitants ont pu le faire pendant l’enquête publique, et c’est une bonne chose. En attendant, nous nous informons auprès de ceux qui peuvent nous donner les informations utiles à la prise de décision. Lorsque ce dossier passera en délibération en conseil municipal, alors nous nous exprimerons. Catherine MANZANARES et Sébastien ALIX Groupe Saint-Herblain d’abord !
