Monsieur Le Maire, mes chers collègues, Nous vous remercions pour cette présentation du Rapport annuel 2019 sur la prévention et la gestion des déchets par Nantes Métropole et saisissons cette occasion pour vous parler d’écologie pour tous, d’écologie du quotidien. Car la gestion des déchets impacte directement le quotidien de tous les habitants et leur qualité de vie. Tout d’abord, nous regrettons qu’il n’y ait pas d’égalité de traitement au sein d’un même territoire : en effet, sur St-Herblain, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Si le tri sélectif est effectif dans certains quartiers avec les sacs jaunes, ce n’est pas le cas partout comme sur le secteur de Bellevue par exemple. Ceci reste surprenant d’autant plus que l’on sait que l’éducation au tri est très importante et commence à la maison. Comment exiger des personnes qu’elles soient actrices du tri de leurs déchets si elles n’ont pas a minima les matériels dévolus à cela ? Pour continuer sur le plan de l’éducation au tri et donc au respect de l’environnement, nous avons remarqué que le nombre de poubelles publiques dans les parcs, les rues, ne semble pas suffisant ou, s’il l’est, que la répartition n’est pas forcément pertinente. Chaque jour, lorsque nous nous promenons le long du Bois-Jo, des chemins de la Harlière ou dans des rues des Quartiers Nord, nous voyons de très nombreux déchets jetés çà et là et volant au gré du vent. Et pour avoir rencontré des associations de quartiers faisant du ramassage, elles ont parfois l’impression de vider l’océan avec une petite cuillère. Mais plus grave encore, cela pose des problèmes de salubrité, nous pensons en 1er lieu aux rats, et contribue au sentiment d’abandon de certains quartiers. Début décembre, des articles de la ville ont été diffusés sur les réseaux sociaux pour mettre en valeur le travail de la quarantaine de jardiniers municipaux qui œuvrent au quotidien à l’entretien des 600 hectares d’espaces verts de la commune : à raison ! Car ils font un travail remarquable et embellissent nos balades et notre ville en plus d’assurer une biodiversité indispensable. Mais respecter leur travail c’est aussi permettre que leurs parterres fleuris ne soient pas salis en permanence de déchets et c’est affirmer que ce n’est pas dans leur rôle de faire la « police ». Nous aimerions donc savoir si la mise en œuvre d’une brigade verte, chargée de faire respecter les règles et de sensibiliser la population, était envisagée. Cela en soutien à des associations comme Environnements Solidaires par exemple qui fait déjà un gros travail de sensibilisation.
Nous abordons ainsi le dernier point de notre intervention : la brigade verte doit aussi être soutenue par une politique du « pollueur-payeur ». Car seuls les consommateurs ne sont pas responsables des déchets émis, ils ne sont que les derniers maillons d’une chaîne.
Pour les fabricants, les éco-organismes ont la délégation de compétences : serait-il possible de connaître les éco-organismes qui agissent au sein de la métropole ? Et d’avoir accès à leurs bilans en matière de résultats ?
Pour les distributeurs, il est clair que sur notre territoire, les déchets provenant de la restauration rapide sont excessivement nombreux. Il nous semblerait donc indispensable que la commune puisse travailler avec elle sur le ramassage des déchets, sur la sensibilisation de leur clientèle par exemple.
Ainsi, si nous savons que c’est par des comportements individuels vertueux que nous arriverons à avoir des rues plus propres, il nous apparait aussi que les usagers finaux ne sont pas les seuls à responsabiliser et que les moyens doivent être développés pour réussir cette mission aux conséquences manifestes sur notre vie quotidienne. Cela est le rôle de notre ville bien sûr mais aussi de la Métropole.
Je vous remercie.
Sébastien ALIX